Artisanat & industrie

Le cuir

Présente à Saint-Léonard depuis le Moyen Âge, la tannerie, procédé permettant la transformation de la peau en cuir s’est particulièrement développée en raison des qualités propres au secteur. L’existence de nombreux moulins, en particulier de moulins à tan, permettait le broyage de l’écorce de chêne et de châtaigniers, nécessaire pour l’obtention de la poudre servant au tannage des peaux. L’activité était largement facilitée localement par les qualités d’acidité des eaux de la Vienne et du Tard. La plupart des tanneurs, notamment en raison des fortes odeurs inhérentes à la pratique de leur activité, étaient installés à l’extérieur du bourg, dans le faubourg Banchereau. Une importante industrie de la chaussure employant plusieurs centaines d’ouvriers a existé jusque dans les années 1980. La dernière tannerie de Saint-Léonard-de-Noblat, la tannerie Bastin, est l’une des seules en France à pratiquer le tannage à l’ancienne. Elle produit une partie des cuirs nécessaires à la fabrication des chaussures Weston.

Le papier

À partir de la fin du XVe siècle, la fabrication du papier devient une activité majeure de la ville. Plusieurs dizaines de moulins sont alors construits ou aménagés pour produire du papier, faisant de Saint-léonard aux XVIIe et XVIIIe siècles le principal centre papetier du Limousin. À la fin du XVIIIe siècles, ce sont plus d’une vingtaine de moulins à papier qui s’égrènent le long de la Vienne et de ses affluents à proximité du bourg. Le Moulin du Got, lieu de visite et de production situé à la confluence du Tard et de la Vienne, en est le dernier témoin, présentant toutes les étapes de la fabrication du livre: du papier à l’imprimerie.

La porcelaine

La découverte au milieu du XVIIIe siècle de kaolin au sud de Limoges permit d’entamer une production porcelainière dont la capitale régionale est et en fut le fer de lance. Profitant du potentiel en énergie hydraulique et de la proximité du bois et de la main d’œuvre, certains industriels investirent le secteur de Saint-Léonard. Ce fut le cas à partir de 1824 de Jean Tharaud, puis de François Pouyat, à la Varache à proximité du Pont-de-Noblat. Ce site accueille aujourd’hui la manufacture JL Coquet qui, avec la Porcelaine Carpenet sur la route de Bujaleuf, perpétue la tradition de la création et de la production porcelainière à Saint-Léonard-de-Noblat.

Les massepains

Cette pâtisserie moelleuse, spécialité gastronomique de Saint-Léonard à base d’amande, de blanc d’œuf et de sucre, n’est pas originaire de la cité mais provient d’Orient et se serait répandue via le commerce et le pèlerinage. Sa version locale est à mettre à l’actif de Camille Petitjean, artisan pâtissier et commerçant à Saint-Léonard qui eut l’idée d’en réactualiser la recette vers 1900. Les qualités gustatives de ses massepains et la promotion qu’il en fit dans la région les ont fait entrer durablement dans le patrimoine gastronomique limousin. Les pâtissiers locaux et la Confrérie du Massepain perpétuent cette tradition sucrée éclipsant quelque peu les qualités d’une autre spécialité locale: le pruneau confit.

Maquette

Maquette réalisée par CSSL. Cl. R. Godrant

Au départ, la réalisation d’une maquette du centre-bourg de Saint-Léonard-de-Noblat était idée en l’air, un projet sans lendemain. Et puis, en 1999, un petit groupe de l’association Connaissance et Sauvegarde, encadré par la bénévole Annick Bru, fonde l’Atelier Maquette au sein du Foyer Rural. Grâce aux conseils avertis des maquettistes professionnels, messieurs Chauprade et Acrement, et aux recherches personnelles de l’équipe, 28 îlots sont construits en carton bois. Mesures sur le terrain, photos, report sur les plans d’élévation, ce travail technique et patient permet l’achèvement en 2013 d’une maquette saisissante de vérité. Plus que le travail d’un petit groupe, c’est la contribution de toute une ville pour ce projet: des habitants ont volontiers ouvert les portes de leurs maisons pour permettre un modèle réduit, fidèle à la réalité. La maquette est installée depuis 2018 dans le hall d’entrée de l’espace associatif l’Escalier. Cette réalisation de grande ampleur donner à voir au visiteur l’ensemble du centre-bourg actuel et les traces du bâti ancien.

Selon le même procédé, une maquette du quartier du vieux pont de Noblat est en cours de réalisation.