Parmi les lieux de culte de Saint-Léonard-de-Noblat, une chapelle Saint-Martin, dite de Champmain, est signalée dans lestextes dès le XIIe siècle. Elle était située hors des murs de la ville, près d’une vieille route reliant Bourges à Bordeaux, et près du cimetière de la ville. L’emplacement disponible pour ce sondage, à l’entrée du cimetière, était très restreint. Le but recherché était de déterminer si possible l’emplacement de la chapelle Saint-Martin, de définir l’importance de l’édifice, détablir une chronologie des implantations successives éventuelles. Près du mur méridional du cimetière, trois emplacements de sépultures creusées dans la roche ont été révélés. Deux petits vases de céramique ont également été mis au jour. Au nord de cet ensemble a été dégagé un angle d’édifice formé d’un mur perpendiculaire au précédent. La roche en place a été largement décaissée pour y implanter les fondations de cet édifice. De nombreux fragments de céramique ont été découverts dans ce secteur.
Vers le nord, le mur de direction nord-est s’élargit jusqu’à 0,85 m et se prolonge en un seul lit de pierres directement posées sur la roche en place. Un mur, bâti en dalles de schistes jointoyées à la terre, de 0,50 m d’épaisseur vient s’appuyer perpendiculairement au ur nord-est, ce mur provenant sans doute de réfections postérieures. Au delà, le mur s’interrompt et laisse place, côté extérieur, à un sol de cailloutis bien tassés.
Cette intervention a donc révélé l’existence d’un petit édifice (peut-être la chapelle Saint-Martin ?), plusieurs sépultures médiévales et deux vases en terre cuite, dont l’un pourrait être du XIe siècle.