Le puits de la place Gay-Lussac, sauvetage 1984

Lors de l’installation du paratonnerre sur la collégiale de Saint-Léonard-de-Noblat, la pelleteurse chargée d’effectuer des tranchées s’est enfoncée dans un ancien puits comblé, situé prés de la chapelle du Sépulcre. Le sauvetage entrepris avant regoudronnage de la place a permis de déblayer l’intérieur du puits jusqu’à une profondeur de 5,60 m. Il n’a pas été possible d’aller plus loin, surtout à cause de la présence d’eau dès 2,90 m.

Ce puits est taillé dans la roche en place (diamètre: 1,03 m). Dans sa partie haute, il était consolidé par un blocage de pierres maçonnées (schistes) sur 0,80 m environ. Une margelle en granit taillé a été retrouvée dans les deux premiers mètres de déblais, formés surtout de sable et de pierres de tout calibre. La paroi rocheuse ne présentait aucune zone de faiblesse. Des marches étaient aménagées dans la paroi tous les 0,60 m environ. À partir de 2 m, le comblement était homogène: pierres, morceaux de briques, morceux en partie brûlés de tuiles romanes, débris d’objets divers en bois, anses de pots en terre rouge vernissés vert, billes et pesons en brique, etc. Ce puits pourrait avoir été comblé au XVIIIe siècle, puis définitivement au XIXe siècle lors des aménagements de la place devant l’église. La présence de la roche en place à une faible profondeur présume que la collégiale est fondée directement sur le rocher aménagé.